La transition politique au Burkina Faso ou la démocratisation inévitable

Mercredi 6 février, 12h30


Université du Québec à Montréal, Pavillon A (Hubert-Aquin), Salle A-4180

Inscription gratuite mais obligatoire

En 2014, l’insurrection populaire burkinabè a chassé Blaise Compaoré du palais présidentiel après vingt-sept ans au pouvoir. Dans les mois suivants, l’armée, la société civile, et les partis politiques ont mis en place une transition politique qui avait pour rôle d’organiser des élections démocratiques et pacifiques. Ces premières élections multipartites sans un président sortant furent une réussite malgré les tentatives de l’ancien régiment de sécurité présidentielle de les faire dérailler. Globalement, ces élections ont été considérées comme les plus libres, équitables, et compétitives dans l’histoire contemporaine du Burkina Faso. Quels sont les facteurs qui ont contribué à des progrès démocratiques malgré le régime semi-autoritaire de Compaoré ? Comment le régime de Compaoré, en apparence stable, a-t-il pu être renversé ? Pourquoi cette transition politique, malgré tous ces défis, a-t-elle réussi ?

Lors de cette midi-conférence, Daniel Eizenga analysera les trois facteurs qui permettent de comprendre la transition politique au Burkina Faso de 2014 à 2015 et le processus d'une démocratisation inévitable.

Daniel Eizenga a obtenu son doctorat en science politique de l’Université de Floride en 2018. Sa thèse s'intitule « Managing Political Liberalization after Multiparty Elections: Regime Trajectories in Burkina Faso, Chad and Senegal ». Ses recherches portent sur la politique africaine, l'islam et la politique, la démocratisation, et les relations civilo-militaires, en particulier dans les pays sahéliens. Il a effectué de longs terrains de recherche au Tchad et au Burkina Faso. Il est actuellement post-doctorant au Centre FrancoPaix de la Chaire Raoul-Dandurand où il poursuit ses recherches sur les interventions internationales au Sahel, en mettant l’accent sur la lutte contre l’extrémisme violent.

Bruno Charbonneau, directeur du Centre FrancoPaix, animera cette midi-conférence.