Le Mali et l’avenir des États sahéliens : interventions et transformations dans un contexte d’extrémisme violent
Jeudi 21 mars, de 12h à 13h45
Université du Québec à Montréal, Pavillon DS (J.-A.-DeSève), Salle DS-1580
En 2013, l'opération Serval a mis fin à l'occupation du nord du Mali par des insurgés. Pourtant, six ans plus tard, les conflits asymétriques et l'extrémisme violent persistent et les groupes armés se sont répandus dans toute la région du Sahel. Bien qu’une pléthore d’acteurs internationaux, dont l’opération française Barkhane, la force militaire conjointe d'États sahéliens nommée G5 Sahel, et la mission onusienne MINUSMA, soient engagés dans des efforts axés sur la sécurité dans toute la région, ils semblent limités pour contrer et prévenir la propagation de l'extrémisme violent. En terme de sécurité régionale, quelles formes de gouvernance se sont construites dans ce contexte? Quelles sont les visions concurrentes d'une telle gouvernance? Quelles sont les limites de l'autorité étatique et internationale ?
Le Projet Mali (2017-2019), intitulé « Stabiliser le Mali : les défis de la résolution des conflits » est un projet de recherche d’envergure sur le conflit et l’engagement international au Mali. Autour d'une équipe multidisciplinaire d'une quinzaine de chercheurs, ce projet a permis de produire une analyse scientifique des possibilités pour la paix afin d’appuyer les efforts maliens et d’améliorer les réponses internationales. Bruno Charbonneau, Jonathan Sears et Daniel Eizenga présenteront les enseignements tirés de ce projet et proposeront des pistes de réflexion concernant les défis contemporains des États sahéliens, dans un contexte de tensions et de relations violentes au sein de leurs sociétés.
Bruno Charbonneau est directeur du Centre FrancoPaix et professeur au Collège militaire royal de Saint-Jean. Il est cofondateur du West Africa Peace and Security Network.
Jonathan Sears est professeur adjoint d’études en développement international au Collège Menno Simons, professeur associé de science politique à l’Université de Winnipeg et membre du Centre FrancoPaix.
Daniel Eizenga est chercheur post-doctoral au Centre FrancoPaix.
Entrée libre.