2020, c’est demain
Par Élisabeth Vallet
Le Devoir
Une image entêtante m’est alors revenue, comme souvent ces temps-ci. Lui aussi a dix ans. Ou peut-être onze. Lui aussi est un petit garçon qui promène partout son ballon de soccer. Il s’appelle Matteo. Sebastián. Ou Jesús. Ce soir, à McAllen, au Texas, c’est sur un matelas de mousse posé à même le sol d’un hangar et derrière le grillage de ce qui ressemble plus à un chenil qu’à un centre de détention qu’il va essayer de s’endormir. Ou encore entre les murs d’un ancien Walmart à Brownsville. À son poignet, un bracelet marqué d’un code-barres pour l’identifier, un numéro.
16 juin 2018En savoir plus