Barrières, murs et frontières: état d’insécurité ou insécurité de l’État?

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Par Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques | UQAM

Vingt ans après la chute du mur de Berlin, la question de Robert Frost demeure entière : « les bonnes barrières font-elles les bons voisins? ». En effet, depuis la Grande muraille de Chine, amorcée au IIIe siècle avant J.-C. par la dynastie Qin, le mur d'Antonin érigé en Écosse par les Romains pour appuyer le mur d'Hadrien, le Limes romain, ou la barrière du Danevirk, le « mur » est une des constantes - en Orient comme en Occident - qui ont marqué les frontières infra et inter-étatiques. Le « mur » est-il plus qu'un reliquat historique de la gestion des frontières? Dans les années récentes, les murs frontaliers ont proliféré autant le long de la frontière mexicano-américaine, en Israël où la ligne verte a été transformée en un mur de séparation ou en Inde ou la barrière de délimitation avec le Bangladesh vient d'être terminée. Pour autant, la question de la capacité de ces nouveaux murs à redéfinir des relations inter-nationales (voir intra-nationales) pacifiques et ordonnées demeure entière. Quel rôle le Mur joue-t-il dans le développement de la sécurité/insécurité ? Les murs alimentent-ils un sentiment d'insécurité proportionnel au sentiment de sécurité qui se dessine pour ceux qui vivent « derrière la ligne » ? Quel type de sécurité est associé aux murs frontaliers?

Compte rendu du 16-17 mai 2011
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