Déradicalisation en Somalie : autorités traditionnelles et contre-insurrection
Par Linnéa Gelot
Bulletin du Centre FrancoPaix en résolution des conflits et missions de paix | Vol. 5 no 5
- Il est nécessaire de développer des processus de Désarmement, démobilisation, et réintégration (DDR) mettant l’accent sur les dimensions sociales de la réintégration, des programmes plus sensibles au contexte et qui reposent davantage sur l'appropriation locale.
- Afin de rendre le DDR adapté à la lutte contre les groupes islamistes armés, tels que Harakat Al-Shabaab Al-Mujahideen (ci-après Al- Shabaab), les autorités traditionnelles et d'autres acteurs de la société ont assumé des rôles importants dans le travail de déradicalisation.
- En raison d'une gouvernance insuffisante de la part des acteurs nationaux et internationaux dans les zones de réintégration des mouvements armés islamistes, les élites locales, les chefs de communauté et les autorités traditionnelles sont des intermédiaires essentiels pour les politiques de stabilisation.
- Les autorités traditionnelles ont un rôle important en tant que leaders d’opinion; elles influencent la volonté des réseaux et groupements claniques de soutenir la réintégration des anciens combattants et membres non combattants d'Al-Shabaab.
- Les organisations internationales ne peuvent pas contrôler les récits de déradicalisation des acteurs non étatiques locaux. Les autorités traditionnelles ne se contentent pas d’amplifier les récits de consolidation de la paix des organisations internationales.
- Le soutien de la société, les réseaux et les relations de parenté sont primordiaux pour la réinsertion des anciens combattants.
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