Élections au Burundi : la transition vers l’après Nkurunziza

Par Katrin Wittig
Bulletin du Centre FrancoPaix en résolution des conflits et missions de paix | Vol. 5 no. 6
- Le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) a progressivement consolidé sa position hégémonique ces 15 dernières années au Burundi.
- En 2015, une crise avait poussé une bonne partie de l’opposition à l’exil, suite à des manifestations contre la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza et un coup d’État ayant échoué.
- La question centrale était de savoir si Nkurunziza se présenterait à nouveau pour le rendez-vous électoral de 2020. À la surprise de beaucoup d’observateurs, notamment des partis politiques de l’opposition et de la communauté internationale, Nkurunziza ne s’est pas représenté.
- Ces élections furent une épreuve de force entre deux anciens groupes rebelles transformés en partis politiques. Le candidat du parti au pouvoir qui a remporté cette élection est Evariste Ndayishimiye. Le principal candidat de l'opposition était Agathon Rwasa, le leader du parti Congrès national pour la liberté (CNL).
- L’agrément du CNL à participer aux élections a été largement interprété comme un « geste de détente » dans un pays critiqué pour le rétrécissement de son espace politique.
- C’est la première fois depuis l’indépendance du Burundi que le président sortant soutient un autre candidat aux élections présidentielles. Ces élections se sont déroulées en l'absence de nombreux opposants contraints à l’exil et quasiment sans observateurs internationaux.
- Malgré l’éclosion de la pandémie de Covid-19, le gouvernement burundais a décidé de maintenir la tenue des élections.
- Les résultats des élections ont donné une victoire nette au parti au pouvoir qui remporte les élections présidentielles, parlementaires et communales.
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