#EndSARS : le mouvement contre les violences policières au Nigeria

Par Krystal Strong
Bulletin du Centre FrancoPaix en résolution des conflits et missions de paix | Vol. 6 no 4
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Au Nigeria, le mouvement #EndSARS contre la brutalité policière a attiré l’attention sur les abus de pouvoir d’une unité de la police nigériane « The Special Anti-Robbery Squad » (SARS) devenue symbole de la violence et de la corruption de l’État.
Le 3 octobre le décès d’un jeune homme suite à son interpellation par le SARS déclenche des mobilisations de grande envergure. Elles sont nourries par la colère des manifestants face aux années d’impunité dont a bénéficié cette unité policière nigériane, coupable de nombreuses exactions : exécutions extrajudiciaires, extorsions et tortures.
Le 11 octobre, le SARS est dissout et remplacé par le « Special Weapons and Tactics Unit ». Malgré cela, les mobilisations se poursuivent.
Les jeunes femmes jouent un rôle de premier plan dans cette lutte. Grâce au financement participatif en ligne, les manifestants et victimes reçoivent de l’aide dans une transparence sans précédent.
Le 20 octobre, les manifestants organisent un sit-in au péage de Lekki. Ils sont violemment réprimés par les forces de l’ordre. Pour des raisons sécuritaires, les organisateurs du mouvement #EndSARS décident alors de faire profil bas.
Bien que le « massacre de Lekki » ait marqué la fin des manifestations, plusieurs initiatives de mobilisation continuent à émerger, notamment, en vue de l’élection présidentielle de 2023.
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