La banalisation de la violence aux frontières : 25 ans après la chute du mur de Berlin

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Par Élisabeth Vallet
Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques | UQAM

À la chute du mur de Berlin, le monde paraissait avoir changé. La foule en liesse dansait porte de Brandebourg, l’Allemagne allait être réunifiée, le monde allait sortir des tensions de la guerre froide. La décennie des années 90 amenait avec elle l’idée d’une paix durable, d’un monde pacifié. Le Canada s’était fait le porte-flambeau de valeurs novatrices avec le droit d’ingérence, la sécurité humaine, la responsabilité de protéger. L’heure était à un monde sans frontières, au dépassement des souverainetés, obsolètes, à un village planétaire porté par la mondialisation. Les théoriciens des relations internationales ont abondé dans ce sens, évoquant la fin des territoires, des souverainetés, des États, de la géographie. Mais le 11 septembre a sonné le glas de ces aspirations, refermant les États comme des huitres, les frontières comme des pièges.

Novembre 2014
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