La stratégie de cyber-influence de la République islamique d’Iran

Par Pierre Pahlavi
Le Rubicon

Lorsqu’elles se préoccupent de sécurité Internet, les puissances occidentales se concentrent habituellement sur les opérations de cyber-espionnage et de cybersabotage : la facette « Stuxnet » de la question. Ce n’est que récemment, post-élections présidentielles américaines de 2016, que les agences de sécurité occidentales ont pris conscience de la menace posée par l’exploitation d’Internet et des réseaux sociaux à des fins de manipulation et d’influence politique par des pays comme la Russie et la Chine : la facette « soft power » du cyberespace. Conscients de leurs déficits dans les domaines technologiques, économiques et militaires, les dirigeants iraniens ont, depuis longtemps, conféré une importance significative aux opérations d’influence comme complément clé de leur stratégie hybride. Décrit comme « l’acteur de zone grise par excellence », l’Iran articule l’entièreté de son mode opératoire autour de cette forme de stratégie consistant à éviter le choc frontal avec ses adversaires pour mieux atteindre ses objectifs.

7 avril 2022
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