Narcisse E. Esfahani, Néo-nomade

Par Hanieh Ziaei
Narcisse E. Esfahani s’inscrit pleinement dans une recherche expressive du soi : elle intègre à sa démarche artistique une réflexivité sur la notion du «moi» (self) doublée d’une rétrospection identitaire.
Les nombreuses séries photographiques d’autoportraits de Narcisse E. Esfahani – notamment la série Elegy (2014) et Between2 (2011) – illustrent parfaitement la prédominance du « moi » chez cette artiste, non pas dans le sens premier du mythe selon Ovide, où Narcisse meurt noyé, mais comme le point de départ de sa création. Ainsi, par le biais de l’autoportrait, l’artiste exploite les différentes facettes du « moi », et opère une forme de conciliation identitaire que sous-tend un questionnement d’ordre moral et épistémologique du type « Connais-toi toi-même » tant discuté et débattu au sein de la tradition philosophique occidentale, de Socrate à Nietzsche.
15 novembre 2016