Quels futurs pour le maintien de la paix et la gouvernance sécuritaire en Afrique? Ordre, violence et légitimité

Par Bruno Charbonneau, Emmanuel Goffi, Adam Sandor, Jonathan Sears et Julien Tourreille
Centre FrancoPaix en résolution des conflits et missions de paix | Rapport d'analyse no. 2

En juin 2015, le Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix remettait son rapport au secrétaire général des Nations unies (ci-après, le rapport HIPPO). Il s’agissait du premier du genre depuis le rapport Brahimi publié en l’an 2000. Le Groupe a procédé à un examen approfondi des opérations onusiennes de maintien de la paix (OMP) dans un contexte où celles-ci continuent de se développer. Le nombre total de personnes affectées aux 16 opérations en cours, en date du 30 avril 2016, est de 121 780 sur le terrain, et 86 % sont déployées en Afrique. Ces opérations évoluent dans un contexte d’opérations contre-terroristes au Mali, de déploiement d’une brigade d’intervention « robuste » en République démocratique du Congo, d’une résurgence de guerre civile au Sud-Soudan et d’effondrement de l’État en République centrafricaine.

            Le rapport d’analyse qui suit ne se penche pas directement sur les recommandations du rapport HIPPO ou sur les débats qu’il a soulevés autour de l’efficacité des opérations de maintien de la paix. Plutôt, les auteurs se concentreront sur des questions fondamentales qui relèvent trop souvent de prémisses non dites. Ces prémisses permettent, notamment, de légitimer les missions de paix, mais aussi, selon notre analyse, de cacher la crise d’identité et la crise de légitimité des opérations du maintien de la paix.

ISBN : 978-2-922844-71-9
Juin 2016
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