Soudan : un an de transition entre espoir et crises
Par Anne-Laure Mahé
Bulletin du Centre FrancoPaix en résolution des conflits et missions de paix | Vol. 5 no 8
- Les alliances nouées au cours de la Révolution qui conduisit le 11 avril 2019 au départ d’Omar al-Bashir étaient de circonstance et non fondées sur une idéologie ou un projet politique commun.
- Au cœur des débats actuels se trouvent deux questions : celle du rôle joué par l’armée dans la gestion de la transition et celle, plus large, de la définition de ce que devrait être le « nouveau Soudan » dont la transition doit dessiner les contours d’ici 2022, date prévue des premières élections démocratiques.
- Si le gouvernement d’Abdallah Hamdok a été présenté comme technocratique, il ne se situe pas au-dessus ou en dehors du politique et des luttes d’intérêts et d’idées.
- La signature d’accords de paix avec les divers groupes rebelles actifs au Soudan constituait la priorité du gouvernement, qui espérait les conclure durant les six premiers mois de son mandat, considérant la paix comme la première étape indispensable à la transformation politique du pays.
- Ces accords et négociations soulignent notamment deux questions : dans quelle mesure le débat sur la relation entre État et religion peut-il être « résolu » de façon consensuelle, et dans quelle mesure est-ce pertinent de le faire avant la tenue d’élections démocratiques ?
- La société soudanaise et les organisations dites de la société civile restent mobilisées et mobilisables, contribuant aux débats d’idées, à la surveillance des actions du gouvernement et à faire remonter aux institutions les demandes de la population.
- Ces mobilisations ont lieu parfois dans des espaces marqués par le conflit et par une répression d’une violence particulièrement élevée.
Également dans ce bulletin, section décryptage : "Une autre présidentielle sous tension en Afrique de l'Ouest : le cas nigérien" par Tatiana Smirnova
En savoir plus