La Force conjointe du G5 Sahel a-t‑elle un avenir ?

Par Moda Dieng, Amadou Ghouenzen Mfondi et Philippe M. Frowd
Bulletin du Centre FrancoPaix en résolution des conflits et missions de paix | Vol. 8 no 9

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Officiellement lancée en juillet 2017, la Force conjointe du G5 Sahel n’a jamais atteint son plein potentiel. Son avenir semble compromis par le départ de l’opération française Barkhane, l’interruption de la Mission de formation de l’Union européenne au Mali et la fin du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali.

Initiée par le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie, la Force conjointe vise à lutter durablement contre le terrorisme, la criminalité organisée et l’insécurité. Or, elle s’est heurtée aux multiples coups d’État qu’a connu la région sahélienne entre janvier 2020 et juillet 2023. Ces évènements ont nui aux relations des États membres avec leurs partenaires occidentaux et entraîné le retrait du Mali de cette ambitieuse task force. 

Les difficultés en matière de coordination avec les organisations régionales ainsi que les contributions matérielles et financières insuffisantes des États membres et des partenaires internationaux comptent parmi les autres facteurs qui empêchent son déploiement optimal.

La création de l’Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger) en septembre 2023 pourrait bien marquer un éloignement supplémentaire des gouvernements putschistes de la région vis-à-vis du G5 Sahel.

Pour en savoir plus, consultez le rapport de recherche La Force conjointe du G5 Sahel : entre défis et incertitudes rédigé par Moda Dieng, Amadou Ghouenzen Mfondi et Philippe M. Frowd dans le cadre d’un projet financé par le CRSH – programme développement Savoir.

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Novembre 2023
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