La loi du plus fort des grandes puissances

Par Pierre Pahlavi
La Presse
La guerre en Ukraine a rebattu les cartes de la diplomatie et poussé certains États historiquement neutres à revoir leur positionnement. Dès 2022, la Finlande et la Suède ont décidé de réviser leur tradition de non-alignement en posant leur candidature pour devenir membres de l’OTAN.
Si 28 des 30 membres de l’alliance, dont les États-Unis, ont déjà ratifié l’entrée des deux pays nordiques, la Hongrie et, surtout, la Turquie ont pesé de tout leur poids pour freiner ces adhésions. Inversement, certains pays, dont la Suisse, s’accrochent à leur neutralité. Invoquant une interprétation juridique stricto sensu de sa Constitution, Berne refuse que ses munitions puissent servir à l’Ukraine. Cela n’empêche pas le chancelier allemand Olaf Scholz de presser les autorités helvétiques de changer d’avis et de se ranger du bon côté de l’Histoire.
Ces évènements contemporains amènent à s’interroger sur la robustesse de la notion de neutralité face à la realpolitik et au jeu des grandes puissances.
22 avril 2023En savoir plus