L’apprenti sorcier
Par Élisabeth Vallet
Le Devoir
La première fois, j’y suis entrée par la porte de Damas en me frayant un chemin parmi les chalands, dans la moiteur, le bruit, les arômes et les cris. Plus tard, j’y suis revenue par la porte des Maghrébins, plus dure, plus intimidante en raison du poste de contrôle, plus sécurisée aussi, celle qui donne sur le mur du Temple. Mais aussi sur le long couloir qui mène au dôme du Rocher.
Ici, il y a une tension palpable. Pas politique, non… presque mystique, comme si le coeur des civilisations battait là, sous la vieille ville. Vite, parfois trop vite. Il y a, à Jérusalem, cette sensation qu’on y vieillit plus rapidement qu’ailleurs, que le temps s’accélère lorsque la politique s’en mêle et qu’il ralentit lorsque les pèlerins montent lentement la Via Dolorosa.
19 mai 2018En savoir plus